Il était une fois deux frères, Gebrayel et Botros, nés dans ce Liban de la fin du XIXè siècle encore partie intégrante de l’Empire ottoman. Le premier rêve de conquérir le monde et quitte l’Orient natal pour faire souche à Cuba. Le second, homme de pensée et de livres, reste au pays. Ainsi commence la saga des Maalouf, sédentaires ou nomades, emportés par l’histoire dans une diaspora familiale, et que relient, du Brésil à l’Australie et des Etats-Unis à la France, le bruissement d’un nom et la conscience d’une origine commune.
C’est à cette « tribu », dont il reconstitue l’histoire avec la rigueur d’un archiviste et l’empathie d’un romancier, que l’auteur du Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993) rend un magnifique hommage d’amour et de fidélité. Pour l’écrivain, lui-même en exil, n’est-elle pas sa seule patrie ?

Ce livre a obtenu le prix Méditerranée 2004.