Camus. L’étranger.
Avouez que, même si vous aimez pas lire, vous connaissez ces deux noms.
Lorsque les Editions Gallimard publient “L’étranger” en 1942, Albert Camus n’a pas encore trente ans. La critique de l’époque accueille ce court roman, le premier de la tétralogie “Le cycle de l’absurde”, sans enthousiasme et pourtant soixante-dix ans plus tard cette œuvre de jeunesse est de loin la plus connue du Nobel de littérature.
Sur une plage algérienne, Mersault a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu’il faisait chaud. On n’en tirera rien d’autre. Rien ne le fera plus réagir . Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.
Pour Albert Camus, la vie des individus, l’existence humaine en général, n’ont pas de sens ou d’ordre rationnel. C’est parce que nous éprouvons des difficultés à accepter cette notion que nous tentons en permanence d’identifier ou de donner une signification rationnelle à nos actes. Le terme « absurdité » décrit cette vaine tentative de l’humanité à trouver un sens rationnel là où il n’en existe pas.